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Résumé:

« Je n’ai pas fui, je me suis sauvée ». Confinée dans un hôtel à Saint-Malo, Amira Mitri, ancienne combattante devenue reporter au quotidien libanais An-Nahar, res­capée de l’ex­plosion du port de Beyrouth, rassemble ses sou­venirs, depuis son retour au Liban en l’an 2000, à l’orée d’un nouveau sièc­le, jusqu’'à la tragédie du 4 août 2020. Durant cet intervalle de vingt ans, les péripéties se sont succédé : bien des événements ont secoué le pays du cèdre, et sa vie amoureuse a connu de multi­ples re­bon­disse­ments. Avec lucidité et fran­chise, elle vide son sac.

Mon avis:

Merci à Netgalley et aux éditions Plon pour cette lecture. 

Le moins que je puisse dire c'est que ce roman m'a fasciné, autant par la puissance de ce récit, que par les émotions qu'il provoque. On fait la connaissance d'Amira Mitri, ancienne reporter de terrain libanaise, qui vient de poser ses valises en France. Epuisée par les péripéties de sa vie elle va livrer son récit, et nous plonger au coeur du Liban, tel qu'elle l'a connu entre 2000 et 2020. Elle se fait alors porte-parole d'un peuple fier, mais peu épargné par les événements. Des lignes de front aux bureaux ministériels , elle nous présente un mélange de personnages réels et imaginaires, qui portent la voix des libanais à travers les mers et les océans. 

Ce roman est tout à la fois foisonnant, percutant, et offre matière à reflexion sur nos sociétés. Foisonnant car la galerie de personnages comme de lieux semble infinie. On rencontre toutes les communautés, toutes les catégories sociales, et toutes les groupes culturels formant la société libanaise. Bien écrit et bien documenté, le lecteur n'a aucun mal à s'imaginer arpenter les rues de cette ville d'Orient, aux côtes d'Amira et de Thierry son fidèle photographe. Percutant enfin, car les émotions vous sont servies brutes, sans filtres, et qu'on passe par toute la palette très vite. 

On traverse les années avec fluidité, mais marqué par des événements dont à titre personnel je n'avais pas souvenirs. Egratignant tout le monde, ne faisant pas de cadeau, l'auteur nous laisse percevoir son amour pour ce pays et pour cette ville, à travers chaque chapitre. 

Une plongée culturelle qui vaut le détour à découvrir dès le 2 septembre. 

Ma note: 18/20

Tag(s) : #Alexandre Najjar
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