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Résumé:

1943, dans un palace à Berlin. Poussés par le rationnement et les bombardements, tout ce que la ville compte de diplomates, de généraux, d’hommes d’affaires ou de héros de retour du champ de bataille se retrouvent dans ce lieu au luxe suranné, comme dans un ultime refuge. Plus personne ne croit à la victoire. Au milieu de tous ces hommes brillent Tilli, une femme facile mais désargentée, et Lisa Dorn, égérie du Führer pour qui la foule envahit encore chaque soir le théâtre.

C’est elle que va rencontrer Martin Richter, l’étudiant révolté, le téméraire opposant au régime, poursuivi par la Gestapo. Guidée par lui, elle va ouvrir les yeux sur la réalité et la barbarie du nazisme. Osera-t-elle l’aider dans sa fuite et sa folle aventure ?

Tandis que les bombes font vaciller les vieux murs, l’étau se resserre autour des protagonistes, en ce lieu où chacun règle ses comptes et s’apprête à acquitter le prix des exactions commises pendant la guerre.

Mon avis:

Merci à Netgalley et aux éditions Metailié pour cette opportunité de lecture, et d'avoir remis sur le devant de la scène ce roman qui à l'époque de sa parution faisait office de roman d'anticipation. On se retrouve donc à pousser les portes d'un palace de Berlin en 1943. Entre ses murs, on retrouve une véritable fresque de la société berlinoise de l'époque: Lisa Dorn actrice vénérée, des généraux nazis, des hommes d'affaires et autres espions de pays étrangers. Et la vie s'organise sur fond de déchéance des troupes allemandes... Mais quand Lisa découvre que dans l'hôtel de cache Martin Richter, étudiant recherché pour son opposition au régime, elle va peu à peu ouvrir les yeux sur les hommes qui l'entourent quitte à perdre ses illusions, et à tout risquer.... 

Ce roman au-delà de son aspect anticipation est avant tout un roman d'ambiance. On sent la touffeur de la vie dans un pays gouverné par l'extrémisme et on perçoit l'aveuglement de ses partisans. L'auteur ne fait pas de cadeau, et sa plume acerbe livre une vérité sans fard. Elle se fait critique avec un style désuet, mais témoin d'une époque que personne n'oublie, et que ce roman contribue à rappeler au bon souvenir de tout le monde. Les personnages sont bien incrustés dans la réalité, et ma préférence va au petit groom Adolf, à la fois discret mais très important dans ce récit. 

Un récit puissant qu'il fait du bien de découvrir ou de re-découvrir , alors dès le 9 septembre, foncez ! 

Ma note: 20/20

Tag(s) : #Vicki Baum
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