Une exécution de Danya Kukafka

Résumé: 

Ansel Packer attend la mort, après avoir lui-même tué. Dans douze heures, il sera exécuté dans une prison américaine. Ansel ne veut pas mourir. Il veut être écouté, admiré, compris. À son monologue obsessionnel depuis sa cellule se superposent les récits de trois femmes : Lavender, sa mère, Hazel, la sœur jumelle de son épouse, et Saffy, l’enquêtrice, qu’il avait croisée plus jeune en foyer d’accueil. Alors que l’heure de l’exécution se rapproche, les destins des trois femmes se nouent à la manière d’une tragédie, laissant place à des questions d’une cruelle actualité. Qu’est-ce que cette fascination du tueur en série dit d’une société qui oublie ses victimes ?

Mon avis:

Merci à Netgalley et aux éditions Buchet-Castel pour cette lecture. 

Dès l'ouverture, on fait la connaissance d'un homme singulier: Ansel Packer. Désireux de raconter son histoire, de séduire et d'être admiré cet homme a pourtant un destin tout tracé: puisqu'il nous reçoit dans sa cellule du couloir de la mort, dans l'attente de son exécution. Et il ne va pas être le seul à nous raconter son histoire , sa mère , l'inspectrice et sa belle-soeur vont tour à tour prendre la parole. 

Ce roman se détache dès les premières pages par sa singularité d'écriture. Choisir quatre narrateurs, tour à tour donnant leurs points de vue sur une histoire, maintient beaucoup de suspense et de tension. Car le passé d'Ansel se dévoile peu à peu, feuille après feuille. Les personnages sont très marqués et suscitent rapidement une multitude d'émotions très tranchées: colère, admiration, peine... Mais très vite le temps passe et les contours se floutent. On revient sur nos premières impressions et on se rend compte que tout n'est pas toujours comme il y paraît. 

Seul point négatif, l'histoire prend un peu de temps à se poser, le début est un peu laborieux. Heureusement, l'autrice se rattrape vite et livre une copie presque parfaite, qui change du portrait classique du tueur en série. Une belle lecture. 

Ma note: 16/20