Editeur: Denoël
Parution : Novembre 2015
Traduit de l'italien par Anaïs Bouteille-Bokobza
Résumé de l'éditeur :
Que fait un homme quand il se retrouve face à l’assassin de son enfant? Antonio Lavezzi mène une existence solitaire et monotone depuis le jour où Michela, sa fille de treize ans, a été sauvagement assassinée. Sa femme l’a quitté, et le meurtrier n’a jamais été arrêté. Antonio travaille dans le bâtiment avec un ami d’enfance. Ce dernier lui présente inlassablement de petites amies potentielles qui ne l’intéressent pas. Lorsqu’un corps est découvert sur le chantier dont il est responsable, des éléments troublants amènent Antonio à penser que cette affaire et son histoire personnelle sont liées. Contacté par un homme mystérieux, baptisé l’Assassin, qui lui ordonne d'exécuter des criminels ayant échappé à la justice, Antonio décide d’obéir et va s’extraire peu à peu de sa torpeur et de son silence. L'Assassin semble savoir qui a tué Michela, et Antonio, pris dans une spirale meurtrière, est plus que déterminé à venger sa fille.
Mon avis :
Tout d'abord merci à Clélia et aux éditions Denoël pour ce partenariat. Il s'agit du deuxième roman de Paola Barbato, dont le premier roman " A mains nues" avait été, pour moi, un véritable coup de cœur.
Dans ce roman on rencontre Antonio Lavezzi . Détruit par le meurtre atroce de sa fille, il survit au jour le jour s'astreignant à une routine bien étudiée, aidé par un ami d'enfance qui lui a offert un travail. Jusqu'au jour où un mort est découvert sur son chantier, et un mystérieux message, laissé sur les marches de sa maison. Un homme lui demande son aide pour éliminer des criminels.
Embarqué dans cette aventure, Antonio va rencontrer des victimes, qui comme lui, accablés de chagrin, crient vengeance. Il va donc obéir aux ordres dans l'espoir qu'un jour il se trouve confronté au meurtrier de sa fille . Et que fera-t-il lorsque cela se présentera ?
Pour le découvrir il vous faudra lire, je ne vous en dévoilerais pas plus.
Tout d'abord j'ai adoré le style de l'auteur qui confirme le talent dont elle avait fait preuve dans "A mains nues" . Le style est tranché, direct, et ne laisse pas de place aux atermoiements. On entre directement dans l'action, et les personnages se découvrent peu à peu au fil des pages. C'est très bien écrit et l'auteur alterne entre l'action et les pensées du personnage principal. Grâce à ce procédé on en apprend un peu plus sur Antonio, qui au premier abord paraît bien terne. Mais on le découvre détruit , revanchard, courageux et tout simplement bon , même si certaines de ces actions interrogent. Mais après tout comment est-ce que je réagirais dans sa situation?
Chacun d'entre nous se pose cette question.
Les personnages secondaires sont eux aussi très bon : Lara, son ex-femme est indifférente ; Clélia , une des victimes devenue bourreau ,est touchante; et Danko, le dogue argentin, qui tient un rôle bien particulier dans l'histoire, ne vous laissera pas de marbre . Aucun d'entre eux ne vous laissera de marbre.
Ce qui m'avait épatée dans le précédent roman de l'auteur était la fin, tout à la fois surprenante et émouvante. Dans "Le fil rouge" , je me doutais un peu plus de ce qu'il allait se passer même si elle m'a réservé une belle surprise, mais j'ai adoré. J'ai trouvé cette conclusion tout simplement parfaite.
En bref, Le fil rouge apporte la confirmation du talent de Paola Barbato qui devient définitivement une auteure que je vais suivre et lire assidûment. Bonne découverte !