
Résumé :
Depuis le départ de son mari et de sa petite fille, Anna vit recluse dans sa maison de Harlem, abreuvée de merlot, de bétabloquants et de vieux polars en noir et blanc. Quand elle ne joue pas aux échecs sur internet ni ne chatte sur un forum réservé aux claustrophobes, elle espionne ses voisins. Surtout la famille Russel – un père, une mère et un adorable ado –, qui viennent d’emménager en face. Un soir, Anna est témoin d’un crime. Mais comment convaincre la police quand on doute soi-même de la véracité de ses souvenirs ?
Qu’est-ce qui est vrai ? Qu’est-ce qui est imaginé ? Qui est en danger ? Qui contrôle ? Dans ce thriller diaboliquement efficace, personne – ni rien – n’est ce qu’il paraît.
Mon avis:
Merci à Netgalley et aux editions Presses de la Cité pour cette lecture. Ce polar en quasi huis-clos est assez perturbant. Je m'explique....
Le lecteur fait connaissance avec Anna Fox, ancienne pédopsychiatre ,séparée de son mari et de sa fille, qui vit enfermée chez elle. Ses seules occupations sont les forums en ligne et les vieux films policiers, qu'elle se repasse sans arrêt. Mais un jour, elle aperçoit ce qui semble être un meurtre chez les voisins. Qui croira-t-on, la femme seule qui ne vit que de médicaments et d'alcool ou le gentil couple , bien sous tout rapport qui s'est installé en face ?
Et c'est bien en ça que ce roman est perturbant, car l'auteur nous tient en permanence sur la brèche. Dévoilant les fils de l'intrigue que peu à peu, distillant les indices avec parcimonie, il joue avec nos émotions et nos réflexions. On croit Anna, on doute d'elle, on la croit folle, puis un espoir réapparaît, en bref un tourbillon de pensées incontrôlables ... jusqu'à la révélation finale surprenante, je dois bien l'avouer. Au début j'ai eu un peu de mal, pas à cause de l'écriture, fluide, mais parce que j'étais déstabilisée par ces changements incessants , ne pas savoir qui ment, qui dit vrai ...mais je me suis vite prise au jeu et ai dévoré ces 100 petits chapitres extrêmement rythmés. (pour environ 500 pages quand même) .
Car même si l'action se déroule majoritairement dans une seule et même maison, Anna nous fait voyager grâce à ses souvenirs et son histoire. Les thèmes abordés sont communs dans ce type de huis-clos, la solitude, l'agoraphobie, la détresse psychologique , le deuil ...mais ils sont abordés avec justesse.
Son personnage est d'ailleurs très abouti, entouré d'une galerie de portraits interessante, reprenant les clichés du genre. On a parfois l'impression d'approcher les grands classiques hitchcockien , mais cela doit être une volonté de l'auteur, tant le maître est cité ...
Pour terminer , je conseille donc aux amateurs de polar psychologiques de foncer pour découvrir La femme à la fenêtre .
Pour ceux qui le souhaitent, vous pouvez vous le procurer ici:

Ma note : 16/20