L'énigme de la Stuga par Camilla Grebe

Résumé:

Lykke Andersen mène une vie heureuse, mondaine et épanouie : éditrice accomplie, compagne d’un auteur renommé et mère de jumeaux. À l’occasion de la fête suédoise de l’Écrevisse, elle organise un dîner intimiste dans leur maison en pleine campagne, où sera invitée Bonnie, la meilleure amie des garçons, et plusieurs proches du milieu de l’édition.
En ce doux mois d’août où les orpins et les rosiers éclosent, l’alcool coule à flot et les convives entonnent à coeur joie des chants traditionnels nordiques. Personne ne peut se douter que le lendemain, ce cadre idyllique se transformera en scène de crime effroyable.
Le cadavre de Bonnie est retrouvé dans la stuga, une petite dépendance dans le jardin, où vivent les garçons. Ces derniers nient catégoriquement avoir commis le crime mais il s’avère que la porte était fermée à clé de l’intérieur…
Huit ans plus tard, Lykke est placée en détention provisoire. Face à l’inspecteur responsable de l’affaire, elle va devoir retracer le fil de l’enquête afi n de trouver le véritable coupable du crime.

Mon avis: 

Merci à Netgalley et aux éditions Calmann-Levy pour cette lecture. L'occasion de retrouver Camilla Grebe,qui peu à peu se fait une place de choix dans le paysage du polar suédois. 

Elle nous entraîne dans un coin de campagne idyllique, où on aimerait bien passer ses vacances. Une maison cossue au bords d'un lac, dans le calme de la campagne suédoise. Ici vit une famille que la vie a gâtée. Le père, auteur à succès, la mère, éditrice de renom, et leurs deux fils jumeux, adolescents accomplis. Mais lors d'une fête, la vie de rêve bascule. La meilleure amie des garçons est retrouvée morte dans la Stuga (petite maisonnette), dans laquelle elle était enfermé avec les garçons. Lequel des deux est le coupable? L'enquête est lancée... 

Tout d'abord j'ai apprécié ce roman pour l'atmosphère qui s'en dégage. On est plongé dès les premières lignes dans un huis-clos qui va apporter une touffeur des sensations uniques au récit. Car on ne connait finalement que deux lieux. La cellule à partir de laquelle la mère de famille raconte l'histoire, et la maison où vit la famille. L'ambiance y est particulière et cela se ressent. 

On s'interroge bien sûr, comme l'inspecteur chargé de l'enquête sur la culpabilité des jumeaux. et on est contraint de suivre le rythme dicté par le récit de la mère. Celle-ci dévoile de son point de vue les événements. Sans grandes démonstrations technologiques, on s'attache à la psychologie de chaque personnage mais surtout aux rouages de la relation familiale ici explicitée. Que ce soit la relation filiale entre chacun des parents et leurs enfants, mais aussi la relation gémellaire qui va se trouver mise à rude épreuve. On va vivre au rythme de cette famille pendant 8 ans. Et 8 ans plus tard, patatras, tous s'effondre, avec un nouveau meurtre... 

Le meilleur restant pour la fin, j'avoue que j'ai trouvé le dénouement extrêmement bien construit. La connaissance finale du meurtrier n'est pas une très grande surprise, mais elle est particulièrement bien amenée. Une fin satisfaisante, qui place les sentiments au coeur du jeu. 

Bref encore une réussite pour celle qui devient une valeur sûre du polar nordique

Ma note: 18/20