Blue Light Yokohama de Nicolas Obregon

 Iwata, flic solitaire au passé trouble, ne semble pas le bienvenu à la crim de Tokyo. Non seulement  on le charge de remplacer un officier qui vient de se suicider, mais on lui confie une enquête dont  personne ne veut : le massacre d’une famille coréenne dans un quartier malfamé.
 Épaulé par la jolie Sakai, Iwata comprend vite que ce meurtre ressemble à un étrange sacrifice  humain : le coeur du père a été arraché, et un soleil noir est dessiné sur le plafond. Bientôt, la  veuve d’un grand juge est retrouvée morte dans les mêmes circonstances. Un tueur en série doit  être aux manettes – le tueur au Soleil Noir. Mais qui peut-il bien être ? Un féru de rituels anciens ?Le membre fou d’une secte obscure ?
 Quand l’enquête piétine tout en faisant la une des journaux, Iwata se fait renvoyer, mais il  n’abandonne pas son investigation pour autant… Dans une veine à la True Detective, un polar  atmosphérique qui nous dévoile la face obscure d’une société féroce.

Merci à Netgalley et aux editions Calmann-Levy pour cette lecture dépaysante. Dans Blue Light Yokohama, nous voilà entrainé au japon. On y fait la connaissance d'un inspecteur très mystérieux Kosuke Iwata. Car on comprend très vite que ce flic au travail reconnu, à un passé plus que chargé. Entre enfance difficile et tragédies familiales, il ne tient la tête hors de l'eau que grâce à son travail acharné. Une nouvelle enquête lui est confiée, le meurtre d'une famille coréenne en vue de la capitale nippone. Tout semble pointer vers un crime raciste, mais très vite le champ des possibles s'élargit. Entre dérives sectaires, corruption, vengeance et yakuzas, les pistes se multiplient , livrant une affaire solide et une fin intéressante. 

J'ai particulièrement apprécié le personnage principal , plein de charisme et de droiture ,tout comme son acolyte l'inspectrice Sakai, qui vient pimenter l'histoire avec son humour et sa répartie cinglante. 

Ce polar est bien écrit,vif, déchaîné mais plein de noirceur. Il alterne entre les personnages, et entre les époques,et m'a permis de lever un coin de voile, sur une société japonaise qui apparait souvent comme lisse. 

Le lecteur voyage ,et arrive sans peine à se projeter dans les lumières bleues d'une ville frémissante qui ne dort jamais. 

Le seul reproche que je ferais à l'auteur, il en faut bien un petit, c'est la présence parfois encombrante de citations en italiques . Même si on comprend leur  rôle, et les métaphores associées, elle interrompent parfois le récit à des moments inappropriés. 

Alors si vous êtes amateurs de culture nippone , et gourmands de nouveaux voyages, direction Tokyo, dans ce polar noir de bonne facture, qui saura vous séduire .

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Ma note: 15/20