Les dernières heures de Minette Walters

Résumé: 

Mois de juin de l’an 1348 : une épidémie monstrueuse s’abat sur le Dorset et décime peu à peu les habitants. Nobles et serfs meurent par milliers dans d’atroces souffrances. Quand la pestilence frappe Develish, Lady Anne a l’audace de nommer un esclave comme régisseur. Ensemble, ils décident de mettre le domaine en quarantaine pour le protéger. Bientôt, les stocks de vivres s’amenuisent et des tensions montent car l’isolement s’éternise. Les villageois craignent pour leur sécurité lorsqu’un événement terrible menace le fragile équilibre. Les gens de Develish sont en vie, mais pour combien de temps encore ? Et que découvriront-ils quand le temps sera venu pour eux de passer les douves ?

Traductrice: Odette Demange 

Mon avis:

Merci à Netgalley et aux éditions Robert Laffont pour cette lecture. J'ai été tentée par cette lecture, tout simplement pour l'autrice bien sûr, une grande dame du polar britannique, puis par le contexte historique dans un deuxième temps. 

On se rend donc dans la campagne anglaise en l'an 1348. Devilish est en apparence un domaine comme les autres, mais dès les premières pages on comprend qu'il est bien plus que ça. Dirigé par un noble tyrannique mais à l'épouse d'une intelligence remarquable, le domaine va devoir affronter la peste qui se propage. Et si la solution se trouvait dans une alliance entre serfs et nobles ? 

Avec "Les dernières Heures", Minette Walters pose les bases de ce qui s'annonce déjà comme une trilogie qui s'annonce dantesque. Rappelant par moments "Les Piliers de la Terre" , ce tome possède toutes les caractéristiques de la saga historique à succès. Du côté des personnages, tout d'abord, avec une galerie possédant toutes les caractéristiques: ceux que l'on adore, ceux pour lesquels on éprouve de l'empathie, ceux que l'on déteste, et ceux qui évoluent au cours de l'histoire. 

Le contexte ensuite, que ce soit la période historique, l'Angleterre en plein Moyen-Age, époque qui regorge toujours de faits à raconter ou les événements, "La Grande Peste" rendent le roman, plein de suspense  et le rapproche du roman d'aventure. Les faits évoqués, fruit d'une grande recherche, sont extrêmement bien présentés, et on sent derrière le travail qu'il a fallu abattre pour proposer cette saga. 

Par contre , Minette Walters garde pour sûr sa plume précise, fluide et plaisante qui a fait d'elle une des voix qui compte dans le monde du roman policier britannique. Et en s'attaquant à ce style différent, elle démontre l'étendue de son talent. 

Ma note: 19/20